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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 12:22

Âgée de 17 ans, Elisany da Cruz Silva est présentée comme la plus grande adolescente du monde. Ayant trouvé l'amour dans les bras de Francinaldo, l'adolescente brésilienne de 2,06 mètres raconte son idylle.

Présentée comme la plus grande adolescente du monde, Elisany da Cruz Silva mesure 2,06 mètres à seulement 17 ans. C'est une tumeur de l'hypophyse qui a provoqué ce dérèglement hormonal à l'origine de sa grande taille. Quand elle était âgée de 11 ans, Elisany grandissait déjà plus vite que les autres membres de sa famille. A l'âge de 15 ans, la brésilienne a subi l'ablation de sa tumeur. Malgré cette opération chirurgicale qui lui a fait perdre un centimètre, l'adolescente la plus grande du monde n'a toujours pas cessé de grandir.

Raillée et moquée, Elisany da Cruz Silva a décidé de quitter l'école. Une décision prise avec beaucoup de détermination et suivie d'une motivation professionnelle puisque l'adolescente souhaite devenir modèle. Une destinée encouragée par le copain d'Elisany, Francinaldo da Silva Carvalho. Âgé de 22 ans, il est tombé amoureux de l'adolescente la plus grande du monde sans vraiment se poser de questions. "Mes amis me posent des questions du genre 'Comment faites-vous pour vous embrasser ?'. Je leur réponds qu'il y a différentes manières propres à chaque circonstance", a-t-il expliqué relayé par 20 Minutes.

Pour Elisany, la taille ne compte pas vraiment dans son couple. Il est vrai qu'elle aurait pu choisir un homme du même gabarit qu'elle. Mais, "ce qui m'a attiré chez Francinaldo, c'est sa personnalité, la façon dont il agit avec les gens et la façon dont il agit avec moi", a déclaré Elisany. Fiers de leur couple, les deux tourtereaux s'affichent en public et se tiennent main dans la main comme on peut le voir sur les photos

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 20:48

(Sud Quotidien 21/09/2012)

Ce 21 Septembre est célébré la Journée internationale de la paix. Le thème retenu cette année est : «Une paix durable pour un avenir durable». A cette occasion, l’Organisation des Nations Unies (ONU) en appelle à un «arrêt complet des hostilités dans le monde entier».

Mieux, dans un message, le Secrétaire générale de l’ONU Ban Ki Moon invite «tous les combattants dans le monde à trouver des solutions pacifiques à leurs conflits». Car «les conflits armés portent atteinte aux piliers mêmes du développement durable».

C’est pourquoi tout le monde doit œuvrer «de concert en vue de créer un avenir sûr, juste et prospère pour tous». Pour cela, martèle Ban Ki Moon, «les ressources naturelles doivent être utilisées au profit de la société, et non pour financer des guerres». De même, «les enfants devraient aller à l’école et non être recrutés par des armées», tout comme «les budgets nationaux devraient être axés sur le renforcement des capacités et non sur la fabrication d’armes meurtrières», défend le Secrétaire général de l’ONU.

Au même moment il demande à tous les peuples d’honorer les victimes et survivants des conflits par l’observation d’une minute de silence. «Nous demandons aussi à tous les peuples du monde d’observer une minute de silence à midi (heure locale) pour honorer les victimes, à savoir ceux qui ont perdu leur vie et ceux qui ont survécu mais qui doivent à présent faire face aux traumatismes et à la souffrance».

La Journée internationale de la paix est observée chaque année, partout dans le monde, le 21 septembre. L'Assemblée générale a consacré cette Journée au renforcement des idéaux de paix, tant au sein des nations et des peuples qu’entre ceux-ci. Il s’agit d’une occasion pour tous, dans le monde entier, «de partager une date commune pour réfléchir à la façon dont nous pouvons, individuellement, contribuer à assurer que les ressources naturelles sont gérées de manière durable, réduisant ainsi les possibilités de conflits, et ouvrant la voie à un avenir durable : l'avenir que nous voulons».

Cette année, c'est dans le cadre de la Conférence Rio +20 qui a réuni les dirigeants des États, la société civile, les autorités locales et le secteur privé, à Rio de Janeiro (Brésil) pour la Conférence des Nations Unies pour le développement durable afin de renouveler l'engagement politique pour un développement durable à long terme que le thème des célébrations de cette année a été choisi. Un avenir durable ne peut se concevoir s'il n'est accompagné d'une paix durable. De la même façon, une paix durable doit se construire avec un développement durable.

Le Journée internationale de la paix a été créée en 1981 par la résolution 36/67 de l’Assemblée générale des Nations Unies pour coïncider avec l’ouverture de sa session en septembre. En 2001, la résolution a été renforcée par le choix du 21 septembre comme date annuelle de cette journée et par la décision d’en faire un jour de non violence et de cessez-le-feu.

La résolution 55/282 a été adoptée à l’unanimité par les Etats membres de l’Assemblée générale.

par Ibrahima DIALLO

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 17:00

 

Boni-Yayi-et-FH.jpg

 

PARIS (AFP) - 29.05.2012 17:29 - Par Philippe ALFROY

Deux semaines après son entrée en fonction, François Hollande a détaillé mardi, à la faveur d'une visite du président béninois Thomas Boni Yayi, les grands principes du nouveau partenariat "équilibré" qu'il veut instaurer avec le continent africain.

Même si le mot de "rupture" est surtout associé à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, le nouveau président l'a largement repris pendant sa campagne. En matière de relations avec l'Afrique, il veut rompre avec les pratiques contestées de diplomatie parallèle de la "Françafrique", qui ont empoisonné les liens entre Paris et ses ex-colonies depuis les années 60.

La première étape de ce changement annoncé s'est traduite dans les mots lors de la formation du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Le ministère délégué à la Coopération y a été abandonné au profit d'un ministère délégué au Développement, attribué au député européen écologiste Pascal Canfin.

François Hollande y a ajouté un deuxième signe mardi en faisant du chef de l'Etat béninois et patron en exercice de l'Union africaine (UA), Thomas Boni Yayi, son premier invité africain sous les ors de l'Elysée.

"C'est un double symbole", a commenté le nouveau président français devant son hôte, "d'abord de reconnaissance de ce qu'est la démocratie béninoise, qui est exemplaire dans le continent, et un symbole également de la considération que je porte à l'Union africaine".

Il y a cinq ans, Nicolas Sarkozy avait, lui aussi, affiché sa volonté de tordre le cou aux réseaux et aux pratiques "du passé". Mais, malgré la renégociation des accords de défense qui ont souvent servi à justifier le rôle de "gendarme de l'Afrique" de la France, son action a été brouillée par sa proximité avec certains dirigeants, ceux du Gabon notamment, ou le rôle mystérieux de certains intermédiaires comme l'avocat Robert Bourgi.

Désireux, à son tour, de tirer un trait définitif sur certaines de ces "pratiques", M. Hollande a donc détaillé mardi les "principes" qui, a-t-il promis, régiront dorénavant les liens de la France avec l'Afrique.

"D'abord le principe de bonne gouvernance, c'est-à-dire du développement de la démocratie partout en Afrique", a-t-il dit. Puis la mise en place d'un "pacte de croissance et de développement" pour le continent africain et sa "reconnaissance" dans des instances comme le G20, a-t-il ajouté.

François Hollande a enfin rappelé son attachement à la "stabilité" et à la "sécurité" de l'Afrique. Mais en se gardant de toute ingérence. Evoquant la situation préoccupante du Mali, coupé en deux par l'action de groupes islamistes et Touaregs, il a soumis toute action française à un mandat des Nations unies. Comme l'avait fait M. Sarkozy en Côte d'Ivoire en 2011.

"Nous ne voulons pas rentrer dans un principe d'ingérence", a résumé le président. La France "n'a pas vocation à intervenir directement" en Afrique, a insisté le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans un entretien au quotidien Le Monde.

Thomas Boni Yayi s'est déclaré "extrêmement satisfait" de la ligne fixée par son hôte et de sa volonté de ne plus "donner de leçons" aux Africains. "L'Afrique est décidée à se prendre en main", lui a-t-il assuré.

Interrogé par la presse, François Hollande s'est gardé de préciser si ses trois "principes", notamment celui de démocratie, étaient susceptibles d'affecter les relations de la France avec certains pays comme le Gabon, le Congo ou la Guinée équatoriale, dont les dirigeants sont mis en cause dans des procédures judiciaires françaises visant leur patrimoine.

"J'ai dit les principes qui devaient être les nôtres et je les rappellerai autant que nécessaire", s'est-il contenté d'indiquer.

© 2012 AFP

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 13:56

REVUE DE PRESSE - Nicolas Sarkozy comptait sur cet unique débat télévisé de l'entre-deux-tours pour prendre l'ascendant sur François Hollande. Mais pour la plupart des éditorialistes ce jeudi, le débat "ne devrait pas provoquer de séisme électoral".


Les "Unes" de la presse du 3 mai 2012, après le débat d'entre-deux-tours de la présidentielle entre Nicolas Sarkozy et François HollandeLes "Unes" de la presse du 3 mai 2012, après le débat d'entre-deux-tours de la présidentielle entre Nicolas Sarkozy et François Hollande © TF1/LCI

S'ils distribuent bons et mauvais points, les éditorialistes de la presse nationale sont partagés lorsqu'il s'agit de désigner un vainqueur : François Hollande et Nicolas Sarkozy ont livré un débat tendu, mais sans que l'un ou l'autre ne semble prendre un avantage décisif, à quatre jours du second tour de l'élection présidentielle. Dans Libération, Nicolas Demorand juge que "François Hollande a marqué bien des points" face à Nicolas Sarkozy "pugnace, accrocheur, cherchant constamment le combat". Renaud Dély, du Nouvel Observateur, abonde dans ce sens. "Le candidat socialiste a largement dominé un duel télévisé au cours duquel Nicolas Sarkozy a semblé plombé par le poids de son bilan", écrit Renaud Dély. "C'est le député de Corrèze qui émerge comme la vraie révélation cathodique de la soirée."
 
Paul-Henri du Limbert a pour sa part assisté mercredi soir à un débat entre "un ancien et un moderne", le premier étant François Hollande, le second Nicolas Sarkozy aux yeux de l'éditorialiste du Figaro. "Tous les dirigeants qui, en Europe, depuis 2008, ont dû affronter un scrutin majeur (...) ont perdu", écrit-il sous une "Une" barrée du titre "Haute tension". "Mais ils n'avaient pas face à eux François Hollande, son langage daté et sa gauche disparate. C'est cette différence majeure qui donne toujours à Nicolas Sarkozy l'espoir de l'emporter sur le fil dimanche prochain."
 
Pour François Ernenwein, le président sortant a certes été légèrement dominateur mais cela ne devrait pas suffire pour être réélu. "Nicolas Sarkozy s'est révélé un débatteur pugnace, conduisant souvent François Hollande à adopter une attitude défensive sur ses propositions, sans être contraint par le candidat socialiste au même exercice d'argumentation sur son bilan ou son projet", écrit l'éditorialiste de La Croix. "Le chef de l'État a ainsi pu sans doute marquer des points. Mais, sans doute, sa domination n'a pas été à ce point décisive pour inverser la tendance installée de cette présidentielle où il est désormais en position de challenger." Françoise Fressoz, du journal Le Monde, résume : "On peut parler de match nul. Mais comme M. Hollande partait en position de favori, on peut dire qu'il reste le favori. M. Sarkozy n'est pas parvenu à le déstabiliser, alors que c'était vraiment son objectif de départ."
 
Rendez-vous "dimanche dans les urnes"
 
Même constat de match équilibré dans la presse régionale. Dans L'Est Républicain, Rémi Godeau estime que "ce rendez-vous qualifié de crucial, ne devrait pas provoquer de séisme électoral". Philippe Waucampt (Le Républicain Lorrain) a assisté à "un beau combat qui ne modifiera pas vraiment le rapport des forces dimanche", et note que "François Hollande, dans le comportement et l'attitude, a été le plus présidentiel des deux, jouant en quelque sorte le coucou du nid sarkozien". François Hollande "avait pour objet de montrer qu'il était capable d'avoir une stature présidentielle ; il a sur ce terrain marqué des points", affirme Patrick Pépin dans Nord Eclair.
 
Si le débat ne change rien, Daniel Ruiz (La Montagne) pense que "s'il est un point sur lequel les lignes ont sans doute bougé, c'est sur l'image d'un François Hollande 'taille patron'". "Sur la forme, cela ressemblait fort à un match nul, Hollande ayant un vrai talent dialecticien. Sur le fond, c'est une autre affaire. Au total, cela ressemblait néanmoins à un dialogue de sourds ayant peu de chances de faire bouger les lignes", observe Hubert Coudurier du Télégramme. "Aucun des deux candidats ne s'est effondré et chacun est resté dans son positionnement idéologique", constate de son côté Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne).
 
Francis Brochet du Progrès a vu "un débat de crise, entre deux candidats de haut niveau." Dans Ouest-France, Michel Urvoy pense "ce débat aura pour principal effet d'ancrer les convaincus dans leur certitude". Au final, François Martin du Midi Libre sait comment "les Français, sans doute confortés dans leurs convictions, trancheront à leur manière le débat. Dimanche. Dans les urnes."

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 13:14

COMMUNIQUE DE PRESSE

N’DJAMENA (TCHAD), le 09 Janvier 2012

Au cours  de la Commission Consultative qui s’ouvre le mardi 10 janvier 2012, de nombreux dossiers seront examinés  entre autres :

•   Les Rapports d’activités du Secrétariat général comprenant le rapport  d’activités du Secrétariat  général de juillet à décembre 2011 et celui du Secrétaire Général de 1999 à 2011 ;

•   Les nouveaux dossiers notamment ceux (i) sur la mise en œuvre de l’option stratégique  de redéploiement  de la MICOPAX1, (ii) sur l’appui logistique aux forces armées Centrafricaines(FACA) (iii) sur les initiatives de coopération pour l’élimination de l’armée de résistance du Seigneur (LRA) et (iiv) sur le partenariat entre l’Inde et la CEEAC ;

•   Les dossiers spéciaux comprenant la contribution communautaire d’intégration, la Zone de Libre Echange, la Libre circulation des personnes et des biens.

•   Les questions administratives.

Les participants seront également informés de la Sécurisation du Golfe de Guinée, de l’Ecole Internationale de Sécurité(EIFORCE), du Prix Scientifique KWAME KRUMAH de l’Union Africaine, et du renouvellement des mandats du Président, et des  commissaires de la Commission de l’Union Africaine.

Logo de la CEEAC

La Capitale tchadienne abrite du 10 au 15 janvier 2012 la XVème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC.  La Session sera marquée par trois grandes réunions, à savoir, celle de la Commission Consultative du 10 au 12 janvier 2012, celle  du Conseil des Ministres du 13 au 14 et le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement le 15 janvier 2012.

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 13:54
 
L’archevèque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya.  
L’archevèque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. © AFP

Le 12 décembre, l’archevêque de Kinshasa a mis en doute la crédibilité des résultats de la présidentielle congolaise, contre l’avis de sa hiérarchie. Et mis en lumière les divisions de l’Église catholique de RDC.

Appauvrie, divisée, l’Église catholique congolaise a bien du mal à parler d’une seule voix. La preuve : la cacophonie ambiante, depuis le 4 décembre dernier. Ce jour-là, alors que les premières contestations des résultats partiels de la présidentielle du 28 novembre annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se font entendre, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) publie une déclaration. Les évêques parlent de leurs 30 000 observateurs électoraux déployés « sur une bonne partie de l’étendue du territoire congolais », mais qui n’ont pu couvrir que « 23,9 % des bureaux prévus ». Ils relèvent « des irrégularités, des tentatives de fraude et des violences ». Les choses n’en restent pas là.

Le 12 décembre, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, monte au créneau. Se basant sur des résultats rendus publics par la Ceni trois jours plus tôt, il met en doute la crédibilité du scrutin et estime que les résultats publiés ne sont pas « conformes à la vérité et à la justice ». Il recommande « aux contestataires d’interjeter appel et de recourir aux voies de droit ». Or, le 4 décembre, Mgr Nicolas Djomo, évêque de Tshumbe et président de la Conférence épiscopale, avait clairement indiqué que l’Église de RDC n’avait pas pour rôle de publier des résultats.

Sous Mobutu déjà, une relation avec des hauts et des bas

Les passes d’armes entre les cardinaux et le pouvoir ne datent pas d’aujourd’hui. La plus célèbre des batailles a opposé, de 1972 à 1975, le président du Zaïre, Mobutu Sese Seko, au cardinal Malula. Pomme de discorde : la politique du retour à l’authenticité prônée par Mobutu. La querelle atteint son point culminant lorsque le chef de l’État, en voyage à l’étranger en février 1972, décide que le prélat doit quitter le pays avant son retour. Malula doit alors s’exiler pendant trois mois au Vatican. Ce qui n’empêchera pas une réconciliation entre les deux hommes. Lors de son jubilé, en 1984, le cardinal annonça publiquement avoir reçu un généreux cadeau de Mobutu. Quant au cardinal Etsou, successeur de Malula, il avait mis en doute la crédibilité des résultats du second tour de la présidentielle de 2006, remportée par Kabila face à Jean-Pierre Bemba.

Les déclarations de Monsengwo ont deux conséquences. D’abord, elles lui attirent les foudres du pouvoir, comme ce fut déjà le cas en février lorsqu’il avait dénoncé la révision de la Constitution ayant débouché sur le principe d’une présidentielle à un seul tour. Ensuite, Monsengwo se retrouve isolé dans la mesure où la Conférence épiscopale ne le soutient pas publiquement. Pour Aubin Minaku, secrétaire général de la majorité présidentielle, le primat n’a eu que ce qu’il méritait. « Je reste convaincu que l’Église catholique peut jouer un rôle dans ce pays, notamment en matière d’éducation civique, reconnaît-il. Mais en période électorale, elle doit se contenter de prodiguer des conseils neutres. La position du cardinal Monsengwo est partisane. »

Le politologue Mwayila Tshiyembe voit dans les différentes déclarations de l’archevêque de Kinshasa plus qu’un simple coup de gueule. Selon lui, le prélat veut « rester dans l’Histoire comme garant de la légalité, après être passé à côté du dialogue intercongolais au début des années 2000. Il veut se réapproprier les idées et le combat de la Conférence nationale souveraine de 1992, qu’il avait dirigée. »

Mamelles du pouvoir

Sur cette question du manque de transparence de l’élection du 28 novembre, l’Église a montré son visage habituel : celui de la division. L’abbé José Mpundu en est conscient. Curé, doyen d’une paroisse à Matete, une commune populaire de Kinshasa, il ne mâche pas ses mots : « La hiérarchie de l’Église a toujours été du côté du pouvoir. Les loups ne se mangent pas entre eux. » Évoquant le processus électoral, l’abbé Mpundu déplore le « manque d’organisation et d’efficacité » de l’Église, qui n’a mobilisé « que » 30 000 observateurs alors qu’il y avait plus de 60 000 bureaux de vote. Pourtant, souligne-t-il, vu sa très large implantation à travers le pays, elle aurait dû être présente partout. Un autre prêtre, l’abbé Richard Mugaruka, professeur aux Facultés catholiques de Kinshasa, abonde dans le même sens : « La Conférence épiscopale a fait des déclarations sans aucune stratégie de communication, soutient-il. La seule conclusion à tirer, après le constat du mauvais déroulement de l’élection, aurait dû être l’invalidation et l’annulation. Quant au cardinal Monsengwo, il a personnalisé le débat. S’il avait mis ses propos dans la bouche du bas clergé, qui côtoie au quotidien les 70 % des Congolais qui souffrent, ils auraient eu un autre retentissement. »

Les divisions au sein de l’Église catholique se traduisent, concrètement, par une rupture de fait entre le haut et le bas clergé, ce dernier accusant le premier d’être nourri aux « mamelles du pouvoir ». Les évêques, dans un contexte de pauvreté extrême, choisissent ce qui peut assurer leur survie. Transformés par la force des choses en présidents-directeurs généraux sans base, beaucoup posent des actes individuels sans recourir à une base qu’ils ne maîtrisent plus tout à fait. Selon l’abbé Mugaruka, cette Église, devenue la « propriété privée d’une cinquantaine de personnes », souffre des mêmes maux que le reste du pays : tribalisme, corruption, mauvaise gouvernance, impunité… Et elle a hérité des pratiques coloniales qui la rendaient très proche de l’administration et des milieux d’affaires. S’il admet que l’Église catholique congolaise aspire au changement, il constate un manque d’idées fortes pour une action digne de ce nom. Richard Mugaruka signale un autre aspect dont on ne parle pas assez : la révocation pour mauvaise conduite ces dernières années, par le Saint-Siège, d’une dizaine d’évêques congolais.

Ouailles

Il fut une époque où l’Église était en mesure de suppléer les carences du gouvernement en menant des actions sociales. Aujourd’hui, la paupérisation est telle qu’elle n’est plus capable de jouer ce rôle. C’est la conséquence du départ des différentes congrégations étrangères qui la finançaient et de l’apparition de nombreuses organisations non gouvernementales. Cela réduit l’impact de son discours sur les ouailles. D’où, peut-être, une perte de crédibilité qui fait le bonheur, depuis plusieurs années, des Églises évangéliques.


Jeuneafrique.com
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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 12:50
 
Le président sénégalais Abdoulaye Wade. Le président sénégalais Abdoulaye Wade. © AFP

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision France 24 et à RFI, le président sénégalais Abdoulaye Wade s’est dit sûr de ses chances en ce qui concerne l’élection présidentielle de février.

« Je pars dans un combat sans rival (…). L’hypothèse la plus probable, c’est que je gagne. » C’est ce qu’a expliqué Abdoulaye Wade, 85 ans, président sortant du Sénégal, à la chaîne de télévision France 24 et à Radio France Internationale (RFI).

Ecartant toutes les rumeurs sur sa santé, celui qui a été investi en décembre par son parti a précisé qu’il se sentait « très bien pour faire une bonne campagne électorale. »

Opposition farouche

Triomphalement élu en 2000 et réélu en 2007, Abdoulaye Wade sollicite un nouveau mandat malgré la forte opposition d’une grande partie des Sénégalais et l’inquiétude des pays occidentaux qui considèrent sa candidature comme une menace à la stabilité du Sénégal, jugé modèle de démocratie en Afrique.

« J’ai suffisamment fait pour mon pays et pour l’Afrique. Si j’ai à me retirer, je me retirerai en beauté. Mais j’ai le sentiment que j’ai une mission à terminer au Sénégal. Et je crois que c’est le sentiment de la majorité des Sénégalais » a-t-il ajouté.

Si l’opposition estime que Wade a déjà épuisé ses deux mandats légaux, le Conseil constitutionnel doit encore se prononcer sur la question. Le chef de l’état a d’ores et déjà affirmé qu’il ne contesterait pas la décision de l’institution.

Lors du premier tour des élections, le 26 février, il devra notamment affronter Ousmane Tanor Dieng, leader du Parti socialiste (le parti au pouvoir entre 1960 et 2000), deux de ses Premiers ministres, Idrissa Seck et Moustapha Niasse, ainsi que le chanteur et hommes d’affaires Youssou Ndour.

Interrogé sur ses adversaires, le président s’est demandé ce qu’ils représentaient. « Un Premier ministre, c’est un invité à table. Avec une place privilégiée, mais il faut qu’il sache tenir sa place. Idrissa Seck, je l’ai élevé comme mon fils (…) il a été mon directeur de campagne, puis mon premier ministre (…). Il avait tous les pouvoirs, mais il a exagéré et je me suis séparé de lui », a-t-il ainsi expliqué.

Concernant une éventuelle extradition d'Hissène Habré vers la Belgique, le chef de l'état sénégalais a indiqué que « très probablement, Hissène Habré va être renvoyé en Belgique », précisant cependant qu'il n'aurait pas pris une telle décision sans l'aval de l'Union Africaine et qu'il attendait la décision de la cours d'appel de Dakar.

Pas d'internationalisation du conflit de la Casamance

Evoquant la Casamance, région du sud en conflit avec le pouvoir central depuis près de 30 ans, Abdoulaye Wade a dit avoir fait appel à la communauté catholique de Sant’Egidio pour jouer le rôle de médiateur entre les deux partis.

« Il est hors de question d'internationaliser ce conflit qui est un conflit local, national », a-t-il indiqué avant de préciser : « je connais les gens de Sant'Egidio, parce que j'ai travaillé avec eux quand j'étais dans l'opposition (...) et je leur ai demandé d'être des facilitateurs entre le gouvernement du Sénégal et la tendance de Salif Sadio, à la tête du courant indépendantiste le plus dur. »

Depuis le déclenchement de la rébellion en 1982, la Casamance a été le théâtre d’affrontements entre des militaires et des membres réels ou supposés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Les divisions de ces forces rendent cependant difficiles les négociations avec le gouvernement. Ces dernières semaines, les violences ont connu un regain d'intensité.

(Avec AFP)

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 03:04
Par Journalducameroun.com

 

Les Populations de Deïdo et "benskinneurs" continuent de s’affronter. D’énormes pertes sont de plus en plus enregistrées

 

Les populations du quartier Deïdo à Douala et les conducteurs de moto taxi, n’en démordent pas. Aucune moto ne doit plus entrer dans notre quartier, cette phrase continue d’être sur les lèvres des habitants de Deïdo, cinq jours après les affrontements sanglants et meurtriers, qui ont suivi l’assassinat du jeune Eric Mony, 30 ans, par des malfrats qui se trouvaient sur une moto taxi, lors de la célébration de la Saint Sylvestre dans la cité économique. Ce mercredi, 04 janvier 2012, les manifestations se sont poursuivies. Dans la matinée, la circulation a été fortement perturbée au niveau du carrefour feu rouge Bessengué. Et lorsqu’un feu de signalisation était au rouge, les automobilistes n’avaient pas d’autres choix que de s’arrêter pendant des heures, nonobstant la couleur verte que prenaient de temps à autre les feux de signalisation. Même scénario au niveau du carrefour école publique Deïdo, où la circulation n’est redevenue fluide que des heures plus tard. Mais une fois encore, des dégâts matériels ont été enregistrés. Trois motos ont été incendiées, un café est aussi parti en fumée. Dans la foulée, un individu considéré comme fauteur de trouble, a été interpellé par les forces de l’ordre, fortement déployées dans cet arrondissement, depuis le début des affrontements.

 

© Journalducameroun.com
Un congélateur calciné par le feu

Calme précaire
Par contre, le calme a été observé ce mercredi au carrefour Mobil Bonakouamang qui était en ébullition mardi. La circulation était fluide, et les populations ici, vaquaient normalement à leurs occupations. Hier, (mardi ndlr) nous avions eu peur, très peur même. Heureusement que tout est rentré dans l’ordre aujourd’hui, affirme un employé exerçant dans une agence de presse située non loin de ce carrefour. Cependant, en début d’après-midi, un véhicule de la gendarmerie s’est longuement attardé dans ce carrefour, se positionnant dans le sens inverse, et laissant le son strident de la sirène déchirer l’air pendant plusieurs minutes, avant de poursuivre son chemin. Tentative d’intimidation ou non, 5 jours après ces affrontements, l’accalmie est loin d’être totale, car les flammes de la colère peuvent resurgir à tout moment, et embraser le quartier Deïdo, d’autant plus que les autorités de la ville, semblent dépasser par la tournure des évènements.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 18:53
Yaoundé (Cameroun), avenue du 20 mai.
Yaoundé (Cameroun), avenue du 20 mai.
© Marion Urban/RFI

Par RFI

Au Cameroun, une tentative d'évasion dans la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, la capitale politique du pays, a fait trois morts, lundi 2 janvier 2012. Les détenus ont réussi à sortir de l'enceinte du pénitencier avant d'être pris en chasse par les forces de l'ordre.

Avec l’un d’entre eux armé d’un pistolet, les trois détenus ont escaladé lundi 2 janvier au matin la clôture arrière de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Ils ont été rattrapés et abattus dans le voisinage du pénitencier par les forces de l’ordre et les gardiens de prison, lancés à leur poursuite.

Plusieurs témoins et habitants du quartier rapportent avoir été effrayés par de nombreux coups de feu tirés lors de la traque des fugitifs dont un portait le pistolet qui les avait aidés à s’échapper.

Prison surpeuplée

« Ils sont morts sur le champ d’opération », explique l’administration de la prison contactée par RFI, sans se livrer à plus de commentaires. Une enquête aurait été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette tentative d’évasion.

La prison centrale de Kondengui, surpeuplée, est tristement célèbre pour ses conditions de détention désastreuses. Les tentatives d’évasion y sont fréquentes et se soldent presque toujours par la mort des détenus.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 18:42

Par RFI

Au Cameroun, des incidents ont lieu depuis ce mardi matin 3 janvier 2012 à Douala, la capitale économique, entre des jeunes d’un quartier populaire, notamment des chauffeurs de motos-taxis. Ce type de face-à-face qui tend à se généraliser a déjà fait des victimes.

La ville était toujours paralysée en partie, ce mardi en milieu de journée. Le quartier Deïdo, foyer du soulèvement populaire commencé tôt ce mardi matin, a été lourdement investi par des centaines de policiers et gendarmes. Ces derniers sont venus s’interposer entre les jeunes du quartier et les conducteurs de motos-taxis.

Le face-à-face entre ces deux groupes rivaux aurait déjà fait au moins deux morts. Les blessés se comptent par dizaines. A l’origine du conflit, l’assassinat dans la nuit du 30 au 31 décembre, la veille de la Saint-Sylvestre, d’un jeune du quartier Deïdo par un conducteur de motos-taxis. Depuis lors, les originaires de ce quartier ont entrepris de venger leur ami en faisant la chasse à tous les conducteurs de motos-taxis, considérés comme agresseurs.

Le face-à-face qui en résulte a depuis ce mardi matin pris les allures d’une émeute qui se répand à l’échelle de la ville. Dans plusieurs quartiers, les commerces ont fermé. De nombreux établissements scolaires, censés rouvrir aujourd’hui pour la rentrée du second trimestre, ont renvoyé les élèves à leur domicile.

Les autorités administratives, avec le gouverneur de la région en tête, sont toutes descendues sur le terrain pour essayer de calmer la situation, mais sans grand succès jusqu’ici.
 

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