La présence de l’artiste congolais se situe dans le cadre de la célébration de la fête de la Saint Valentin prévue ce 14 février 2013
L’artiste musicien et parolier congolais Félix Wazekwa se trouve à Bangui depuis quelques jours. En plus de la célébration de la fête de la Saint Valentin de ce 14 février 2013, Il animera des concerts pour le plaisir du public centrafricain qui a perdu son sens du divertissement dès le moment où la rébellion de Séléka perturbe sa tranquillité. Pour la fête des amoureux banguissois l’artiste venu de la République démocratique du Congo, Félix Wazekwa jouera des morceaux de ses douze albums dont le dernier est sorti en 2011. Etant l’un des grands noms de la rumba congolaise, il a démarré la musique entre 1982 et 1983 avec le groupe Kin-Verso issu de la commune de Matete.
Selon les organisateurs de cette tournée, l’artiste devrait en principe se produire à Bangui le 31 décembre pour les fêtes de fin d’année mais les évènements politico-militaires qui ont secoué le pays ont remis sa venue a plus tard. Pour sa part, l’artiste musicien qui vient d’ailleurs pour la première fois en République centrafricaine, a tenté d’expliquer la vieille gué-guerre qui l’oppose depuis toujours à l’autre grand nom de la musique congolaise Koffi Olomidé. Dans le même temps, Wazekwa a annoncé qu’il s’est fait renseigner sur les groupes et artistes centrafricains et comptent bien travailler avec quelques-uns d’entre eux.
Ce jeudi 14 février 2013, il se produira dans un grand show privé lors un dîner de gala à l’Hôtel Ledger Plazza à 19 heures. Il jouera aussi d’autres concerts avant la fin de son séjour à Bangui. Ces manifestations culturelles sont sponsorisées par la société de téléphonie mobile TELECEL Centrafrique, ECOBANK Centrafrique, CBCA et LEDGER PLAZZA. En guise de bibliographie, entre 1991 et 1993, il a travaillé avec Koffi Olomidé sur les albums «Koweït Rive Gauche» et «Noblesse Oblige»; mais aussi avec Papa Wemba sur les albums «Foridoles» et «Pôle position». Pour partager son talent, il a aussi travaillé avec d’autres groupes en RD Congo.
Il a donné une version des faits devant la presse centrafricaine
Arrivée dans la capitale centrafricaine le mercredi 26 septembre 2012, c’est le jeudi 27 que l’artiste congolais Koffi Olomidé a rencontré la presse centrafricaine dans la salle de conférence de l’Hôtel Ledger Plazza à Bangui. Le but de cette rencontre était pour le chanteur de donner les raisons de sa présence sur le sol centrafricain. Il était assisté du manager de l’évènement, M. Jean De Dieu Mageot. Selon Koffi Olomide, c’est l’un des moments les plus forts de sa carrière car, ce n’est pas la première fois qu’il arrive à Bangui, où l’accueil a toujours été chaleureux. Ce qui fait, qu’il garde toujours de bons souvenirs de ce pays.
Plusieurs questions lui ont été posées dont, celle sur son histoire avec la justice française, concernant le viol présumé de quatre de ses danseuses. Le chanteur a précisé que tout cela a été monté de toutes pièces pour salir sa personnalité étant donné que ses danseuses veulent rester vivre en France. Pour ce qui concerne ses liens avec son ex-employé Fally Ipupa, il confirme que ce dernier reste pour lui un fils, musicalement parlant. Notons qu’une Garden party sera animée dans la soirée du vendredi 28 septembre 2012 à l’Hôtel Ledger Plazza où Cindy le Cœur et le groupe Quartier Latin sous la houlette du Grand Mopao, feront le show. Le samedi 29, Koffi et son équipe seront à Zongo pour un grand concert public.
La 12ème édition du concours de la chanson francophone a pris fin le vendredi 30 mars 2012 à 18h 30mn à l’Alliance française de Bangui. 9 finalistes ont été en compétition pour une seule place. Cette finale a vu la victoire de Mlle Quincy Kato-Kamba.
En partenariat avec Telecel Centrafrique, l’Alliance française de Bangui a organisé la 12ème édition du concours de la chanson francophone à Bangui. La finale de cette édition a eu lieu le vendredi 30 mars 2012 à 18h 30mn à l’Alliance française de Bangui en présence du directeur de l’Alliance française M. Arnould, de l’ambassadeur haut représentant de la République française à Bangui M. Vidon et de la représentante de la société Telecel Centrafrique Mme Marie Christelle Anini.
M. Emile Ndjapou, président du Conseil d’administration de l’Alliance française de Bangui, a pris la parole pour présenter le mobile de l’évènement. S’en est suivi ensuite les différentes présentations des candidats. Le public a été tenu en haleine jusqu’à ce que les 9 candidats aient présenté. A la fin, les membres du jury se sont retirés pour délibérer et c’est à ce moment là que Gilles Butin, le chanteur français invité par l’ambassadeur français est sorti sur podium pour animer le public avec ses présentations.
Au finish, le jury a décidé et Mlle Quincy Kato-Kamba a été sélectionnée comme lauréate de cette année. Au 2ème rang c’est Boris Vélé, au 3ème rang c’est Stan Djonkou-Mbomgo et au 4ème rang c’est Josué Baneko-Milabe. L’organisation a été une réussite mais malheureusement, le public a boudé la sélection de la lauréate qui a pourtant présenté la chanson « Mère et enfant ». Rappelons que Quincy la lauréate de cette édition, est une habituée du concours de la chanson francophone étant donné que c’est sa 4ème participation. Elle s’est dite très satisfaite de cette victoire qui est, selon elle, le fruit d’un travail acharné. Quincy succède au jeune Rosny Zoyo SO Nzapa qui était le lauréat de l’année 2011.
Classé 4ème lors de la 12ème édition du concours de la chanson francophone de 2012 organisée par l’Alliance française de Bangui en partenariat avec Telecel Centrafrique, M. Josué Baneko-Milabe s’est confié à la rédaction de JPAProduction pour donner son point en ce qui est du choix des membres du jury.
JPA-Prod : Vous êtes candidat au concours de la chanson francophone et vous êtes classé au 4ème rang de cette compétition ; quelles sont vos impressions par à la compétition ?
Josué Baneko-Milabe : Vous savez, dans toutes les compétitions, il y a un gagnant et un perdant. Les répétitions s’étaient bien déroulées et aujourd’hui nous sommes en finale mais on n’y peut rien puisque c’est le résultat donc on va juste s’accrocher.
Quel est votre thème choisi pour la compétition et pourquoi ce choix ?
J’avais choisi « la paix en République Centrafricaine » parce que vous savez autant que moi que la paix est un élément quasi-nécessaire pour un pays comme la RCA qui veut se développer. D’où mon choix du thème afin de conscientiser les centrafricains.
Etant donné que le jury a rendu son verdict et que vous n’êtes pas choisi ; qu’en pensez-vous ?
En fait là n’est pas le problème. Lors des répétitions, nous, candidats on connaît qui est qui. Mais bon…, le jury il a aussi ses critères de sélection que nous candidats ignorons donc, il n’y a rien d’autre à faire.
Voulez-vous dire que le choix du jury ne s’est pas bien fait ?
Rire… C’est trop compliqué à expliquer monsieur le journaliste.
Quels sont vos projets ?
Bon je compte m’atteler déjà afin de préparer la 13ème édition car un bon combattant est celui qui reste toujours éveillé et prêt.
Il participait à deux grandes rencontres internationales que sont le Festival des moments de conte (FESMOC)et le Carrefour international des cultures anciennes et contemporaines de Kribi (CICACK). Chaque année, le Cameroun pays voisin à la République centrafricaine, organise des rencontres culturelles internationales auxquelles participent de nombreux artistes selon les catégories. Pour l’année 2011, c’était la 12ème édition organisée avec le soutien de la mairie de Sa’a, une localité située à 72 km de Yaoundé. En plus du Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo et la Côte d’ivoire étaient invités à ces Festivals.
La République centrafricaine a été représentée par le jeune artiste Michel Wesse-Kpamo Ouedane dit Wess âgé de 30 ans. Ce jeune qui est un conteur doué a produit plusieurs spectacles. Il a même été sollicité pour faire partie du comité d’organisation, une tâche qu’il a accomplie avec tact. Au cours de ce déplacement, Wess a également honoré de sa présence une autre rencontre internationale dénommée "Carrefour international des cultures anciennes et contemporaines de Kribi (CICACK)" toujours au Cameroun dont la 4ème édition s’est déroulée du 19 au 23 décembre 2011. Pour cette rencontre qui a regroupé des artistes pluridisciplinaires, Wess y a participé en tant que conteur. Six pays ont été représentés parmi lesquelles il y avait la France.
L’artiste conteur et écrivain centrafricain Michel Ouedane a arrêté ses études supérieures en 2ème année de mathématique-physiques pour se consacrer à l’art et à la culture. En plus de son talent dans le conte et au théâtre, Wess a écrit ou a contribué à plusieurs parutions, des recueils collectifs dont Parole du cœur de l’Afrique, Cœur de Foot, Un cri dans le plein… Il compte mettre en place l’ «Association socioculturelle Les transparents» avec laquelle il veut déjà lancer un évènement en Avril 2012 dénommé «la fête des mots non dits», mais aussi il a prévu la création d’une pièce de théâtre «Affaire Kongo n’est pas Zaïre». Et pourtant, Wess se plaint des difficultés à trouver un contrat de production, du manque de financement, du manque de lieu de production et d’un manque de public à ses spectacles.
Aaron Mayer est venu préparer la sortie officielle de son opus composé de huit titres
L’artiste musicien centrafricain vivant à Bordeaux en France, et évoluant au milieu de grands artistes de la rumba congolaise, est depuis la fin d’année 2011 à Bangui pour la préparation de la sortie officielle de son album composé de 8 chansons avec l’animateur congolais Toley. Lors de son séjour à Bangui avec ses artistes, il a animé plusieurs concerts dans les différentes kermesses de la ville pour se présenter et présenter ses chansons au public centrafricain.
La République centrafricaine compte désormais un artiste musicien de plus sur la scène musicale du pays. Le nouvel album d’Aaron Mayer est composé de chansons dont les rythmes vont de la rumba congolaise, à la salsa. Le musicien a démarré sur la scène musicale en 2006 où il est apparu pour la première fois aux côtés de Koffi Olomidé, puis dans le groupe «Millenium». Ensuite, il a travaillé avec plusieurs artistes de nationalité congolaise avant de monter en solo ses singles titrés «hommage» et «surprise»; hommage pour rendre hommage à sa sœur cadette décédée la même année. Cela ouvrira la voie à Aaron qui a décidé de «donner une bonne musique aux centrafricains» comme il aime le dire. Il est arrivé fin décembre dernier à Bangui en prélude aux fêtes de fin d’année, mais aussi pour préparer la sortie officielle de son album.
Avec Tolley Appartement et les autres danseurs, ils ont animé une série de concerts dans les différentes kermesses de la place où ils ont explosé durant des soirées. En ce moment, ils montent des clips sur place à Bangui pour le visuel de leur album mais, ne disposant pas de partenaires, en tout cas pas pour l’instant, il lance un appel aux sociétés de la place pour les soutenir. Aaron et son complice Tolley reviendront à Bangui le 14 février où ils vont lancer la vente officielle de l’album avant d’organiser des tournées provinciales pour la présentation de l’album. A l’issue de ces tournées, ils ont aussi prévu se rendre à Kinshasa en République démocratique du Congo, en Angola et au Togo pour des concerts-présentation de l’album. Aussi, Aaron compte créer un grand orchestre où le casting se fera très bientôt pour le recrutement des artistes devant faire partie du groupe.
Publiée à Londres, la collection « African writers series » a été un formidable révélateur et catalyseur de talents littéraires africains. A l’occasion de la publication en français de l’ouvrage que son éditeur James Currey a consacré à la genèse et l’évolution de cette collection phare, intitulé Quand l’Afrique réplique, le salon de lecture Jacques Kerchache (Musée du quai Branly) a organisé le samedi 19 novembre un après-midi de rencontres et d’échanges avec des auteurs africains et des spécialistes de la littérature africaine.
La littérature africaine anglophone est mal connue de ce côté du Channel. C’est sans doute ce constat qui a conduit Jean-Pierre Orban des éditions L’Harmattan à publier, dans le cadre de sa belle collection « L’Afrique au cœur des lettres », le livre-document de l’éditeur anglais James Currey consacré à l’épopée de la célèbre « African Writer Series » (AWS) que ce dernier a dirigée entre 1967 et 1984.
Quand l’Afrique réplique est un ouvrage précieux qui raconte, à travers les heurs et malheurs d’une collection littéraire, l’histoire tout court de la genèse et du développement de la littérature africaine anglophone moderne. Il faut remercier Jean-Pierre Orban d’avoir pris l’initiative de faire traduire en français et publier cet ouvrage important. Son auteur James Currey était à Paris le samedi 19 novembre pour parler de son livre et surtout de son expérience à la tête de la célébrissime collection qui va fêter l’année prochaine son cinquantième anniversaire.
Prenant la parole au musée du quai Branly dans le cadre d’une rencontre autour de la littérature africaine anglophone, qui a réuni spécialistes (Romuald Fonkoua, Xavier Garnier, Christiane Fioupou, Obioma Ofoego) et écrivains (le Tanzanien Abdulrazak Gurnah et le Zimbabwéen Brian Chikwava), Currey est revenu longuement sur les origines de la collection. Le projet était qualifié par les observateurs de l’époque d’« insensé » mais d’« inspiré ». « Insensé » car dans les années 1960 la littérature africaine était à ses premiers balbutiements. Ni le concept d’écrivain africain, ni l’idée d’une collection de textes littéraires venus d’Afrique n’allait de soi.
Créer des classiques africains
C’est dans ce contexte qu’Alan Hill, des éditions Heinemann Educational Books, s’est lancé avec son équipe de collaborateurs et de conseillers (James Currey les rejoindra en 1967) dans la publication d’une nouvelle collection qui témoigne de la force de la création littéraire africaine. Cette initiative coïncidait avec l’accession à l’indépendance des pays africains. L’intuition de Hill consistait à proposer aux classes instruites de ces pays émergents des lectures sérieuses et de bonne qualité dans un format d’édition brochée (paperback) et à un prix accessible. Son modèle était les livres de poche publiés par les éditions Penguin Books en Angleterre à partir des années 1930 pour vulgariser les classiques. D’où la couleur orange des livres de la collection AWS, inspirée de la collection de Penguin.
Or le problème auquel l’équipe de Hill a dû rapidement faire face, c’était l’absence de classiques africains. La formule de l’édition de poche ne peut marcher que s’il y a un nombre suffisant de textes à rééditer. Ceci était loin d’être le cas dans le champ de la littérature africaine anglophone. Qu’à cela ne tienne, l’éditeur décida de combler ce déficit en suscitant de nouveaux textes. A cette fin, il nomma Chinua Achebe (excusez du peu !) au poste de conseiller éditorial de la collection. L’homme était déjà universellement connu et adulé par l’intelligentsia africaine pour son premier roman cathartique et délicieusement post-colonial Things fall apart (1958) qui a d’ailleurs inauguré la collection AWS. Chinua Achebe était un exemple à suivre pour les jeunes Africains qui ambitionnaient de faire une carrière en littérature et réinvestir leur propre histoire, leurs visions, leurs intimités dont ils ont été trop longtemps dépossédés par le processus de la domination coloniale. Prenant sa place dès 1962 au sein de l’équipe Hill, le grand romancier nigérian s’est révélé être un atout majeur pour attirer de jeunes écrivains.
Une diversité de sensibilité
Aussi, la publication des textes majeurs de la littérature africaine de langue arabe, française ou lusophone aux côtés des anglophones a permis d’élargir le champ ouvert par l’AWS et constituer, ce que Chinua Achebe a appelé « le meilleur et le plus important catalogue de littérature africaine ». Un catalogue qui réunit aujourd’hui plus de 300 auteurs venus de toute l’Afrique. Il représente une diversité de sensibilités, de visions et de genres. Des écrivains blancs et noirs y cohabitent avec des métis, des romanciers avec des poètes et essayistes. Les anglophones avec les francophones, les lusophones avec les arabes. Cette diversité trouve sa cohérence dans la communauté de l’expérience africaine qui se déploie dans toutes ses nuances et ses couleurs dans les 370 titres que compte la collection.C’est cette richesse que raconte le livre de Currey, tout en mettant l’accent sur les écrivains et le caractère « audacieux » de leur écriture. Riche en anecdotes, Quand l’Afrique réplique se lit comme un livre de voyage à travers des paysages de l’esprit et de l’imaginaire.
James Currey entouré des écrivains Mongo Beti (dr.) et Edouard Maunick (g.) aux Journées littéraires internationales de Berlin en 1979.
La prestation époustouflante du rappeur centrafricain aux textes engagés, As Kotangbanga venu de Bangui, lui a valu les ovations du public
Le rideau est tombé sur la troisième édition du festival Woïla Hip Hop qui s’est tenu du 30 décembre 2011 au 1er janvier 2012 à Garoua. Organisé par l’association 2H Kulture, cet évènement est devenu au fil des ans une plateforme d’expression pour les acteurs des différentes disciplines qui constituent les cultures dites urbaines. Pour ce troisième anniversaire, trois pays de la sous région Cemac étaient représentés à Garoua dans la Région Nord du Cameroun, devenu capitale sous régional des cultures urbaines le temps d’un week-end. Le Tchad était représenté par le slameur Croquemort et le rappeur 2D Kost, la République centrafricaine était représentée par l’artiste AS Kotanbanga, tandis que le Cameroun pays hôte était représenté par Habib du Bled, Princesse Kadidja, Xylem, Serum, 5-Tez et US Underground. Initialement annoncé, les artistes dj Bilik, Sumanja, 1.9.8.5 et Marsi n’ont pas pu faire le déplacement pour la cité nordique.
La première journée du festival le 30 décembre fut consacrée pour l’essentiel à l’accueil et à l’installation des artistes invités puis une rencontre entre ces derniers et les rappeurs locaux à eu lieu en présence des organisateurs. Le samedi 31 décembre, le lieu de convergence était cette fois-ci l’esplanade de l’Hôtel des postes où était prévu un concert géant. Programmé à 18h, c’est finalement à 20 heures que débutera le show. En première partie, ce sont les artistes locaux qui donneront le ton de la soirée. Très engagé, US Underground ouvre le bal avec son rap harcord, suivi de Sacrifice, de 5-Tez venu de Maroua. Le groupe Serum viendra clore ce plateau dont les rappeurs lors de leur passage sur scène ont enflammés chacun à leur tour le public. Pour marquer la pause, quelques dj ont pris d’assaut les platines et ont fait danser le public sur quelques gros tubes de l’heure.
Après cet intermède, la deuxième partie interviendra avec un plateau composé d’artistes confirmés donc chacune des prestations fut un pur régal pour le public venu en masse soutenir l’émergence d’une scène urbaine sous régional dynamique. Le slameur tchadien Croquemort ouvrira ce plateau en régalant le public avec les rimes de son slam qui transpire de talent et d’originalité. Princesse kadidja prendra ensuite le relais. La jeune rappeuse originaire du Nord Cameroun a secouée par la force de son flow l’esplanade de l’Hôtel des postes pour ensuite céder la scène à l’artiste As Kotangbanga venu de Bangui en Centrafrique. La prestation époustouflante du rappeur centrafricain aux textes engagés lui a valu les ovations du public. Ovationné également, le rappeur tchadien 2D Kost présentera son album solo baptisé «offishal». Très attendu par les jeunes du Nord, Habib du Bled le «micro-professeur» montera sur scène à 23h50 et fera son show jusqu’en 2012 devant un public visiblement heureux d’avoir vécu un spectacle de haute facture. Heureux, les organisateurs l’étaient également. Ceux-ci se félicitent surtout d’avoir tenu pari d’une troisième édition avec une belle programmation internationale.
Le festival a par la suite joué les prolongations le 1er Janvier 2012 en se déportant au Club Cicam pour un «after show» à l’occasion de la «Nuit du Boucan» qu’organisait la Jet Set et 2H Kulture. Plus de 1500 jeunes ont pris d’assaut le club pour célébrer la nouvelle année et témoigner leur attachement à la culture hip hop. Rappelons que le festival Woila Hip Hop est une initiative de l’association 2H Kulture, une association basée dans la ville de Garoua et qui a pour la promotion et la vulgarisation des cultures urbaines.
La 3ème édition des rencontres internationales des cultures urbaines au Sahel verra la participation d’As Kotangbanga de la république centrafricaine
Afin de s’imposer comme un évènement incontournable du paysage culturel camerounais, l’édition 2011, proposera une programmation éclectique et des plateaux inédits. Deux concerts, un show de danse urbaine et un atelier d’échange seront au menu afin d’offrir au public du Nord des moments festifs et de dessiner un trait d’union entre les artistes, les créateurs et le public. Du 30 au 31 décembre, le Woïla Hip Hop quittera les salles à la rencontre du public pour des concerts en plein air et des évènements 100% gratuits. Il s’agit pour l’association 2H Kulture organisatrice du festival, de rendre accessible la programmation au plus grand nombre, dans différents quartiers de la ville.
Le programme prévoit le vendredi 30 décembre, un "concert découverte" à 15h, la Maison des Jeunes et une rencontre entre les artistes invités et les rappeurs locaux en présence des organisateurs. Le samedi 31 décembre à l'esplanade de l'hôtel des postes de Garoua à partir de 16h, un concert populaire sera offert au public avec un plateau composé d'artistes camerounais, centrafricains et tchadiens qui feront bouger tout le public: DJ Bilik, Sumanja, 1.9.8.5, Habib du Bled, Princesse Kadidja, Xylem, 2D kost et Croquemort du Tchad, As Kotangbanga de la république centrafricaine. Enfin, le dimanche 1er Janvier 2012, le festival joue les prolongations et se décentralise de nouveau au Club Cicam pour un "after show" à l'occasion de la "Nuit du Boucan" qu'organise la Jet Set de Garoua. Malgré les multiples difficultés liées à l’organisation de tels évènements, le Woïla Hip Hop tient le pari de la pérennité.
Cette troisième édition itinérante qui se veut être une grande fête internationale de la culture urbaine dans la sous région d'Afrique centrale, sera parrainée par DJ Bilik, un des précurseurs du Hip Hop au Cameroun. Lancé en 2009, par l’association pour la promotion et le développement des cultures urbaines, "2H Kulture", le festival Woïla Hip Hop est un tremplin, alliant jeunes talents et artistes confirmés. A travers ce festival, l’association 2H Kulture entend participer au développement des cultures urbaines dans le septentrion en structurant l’ensemble de ces filières, renforcer les capacités de des principaux acteurs ; tout ceci dans le but d’améliorer la qualité des productions artistiques des artistes du Grand Nord Cameroun, de faire mieux connaître au public local les cultures urbaines, et d’en exporter les productions locales à l’international.
L’artiste musicien conteur centrafricain Malepopo est arrivé à Bangui, dans le cadre de la mise en place du Centre culturel de Sibut
Depuis quelques jours, l’artiste musicien conteur centrafricain Malepopo est à Bangui la capitale centrafricaine dans le cadre de la mise en place d’un Centre culturel à Sibut, ville située à 187 km de Bangui au centre-sud de la République centrafricaine, mais aussi pour célébrer avec les centrafricains les festivités marquant la fin d’année à Bangui. A cette occasion, l’artiste a prévu de nombreux spectacles dans la capitale et sa périphérie. Un hommage rendu non seulement aux enfants de la rue et aux orphelins) à travers des spectacles de conte, mais aussi pour animer le public banguissois.
Monté sur la scène artistique à travers le conte en 1989, Malepopo de son vrai nom Privat Emmanuel Yangala a suivi une formation en conte en 1992-1993, ce qui a fait de lui l’un des meilleurs en République centrafricaine. A travers le conte, il a été très vite remarqué et est devenu célèbre quelques années après. Avec l’organisation d’un grand concours de conte au Centre culturel français, Malepopo a monté en puissance en remportant ce concours. Accro de la musique centrafricaine, Malepopo fera son entrée dans la musique en créant son propre style typiquement centrafricain en 1997.
La même année, il a participé au grand prix de la francophonie à Antananarivo à Madagascar qui a vu la participation de 46 pays membres de la francophonie. Malepopo a fait remporter à la République centrafricaine la 3ème place de ce prix avec une médaille de bronze après le Canada et le Gabon. A cette occasion, il a fait un retour triomphal au pays étant reçu par le président Patassé à l’époque qui lui a fait honneur à travers le prix. Cette victoire n’a fait qu’accentuer son désir de renforcer la musique locale et de s’en approprier. Dans les années suivantes, Malepopo a connu un réel succès avec ses albums et contes. Il a organisé plusieurs tournées sous régionales, continentales et internationales. En Amérique latine, notamment au Brésil, au Venezuela, en Mexique, il a donné le goût de la culture centrafricaine à travers ses contes et musiques à ces populations.
En France, Malepopo a créé un Festival international dénommé « Issoro » dont la 7ème édition sera organisée en 2012. Les pays pouvant participer à ce festival sont issus du monde de la Francophonie entre autres le Canada, la France, la Belgique, le Cameroun, le Gabon, le Sénégal, etc. ainsi que le Brésil qui pourtant ne fait pas partie de la francophonie mais que certains conteurs maîtrisent la langue française. Le grand malheur est que la République centrafricaine n’a jamais fait participer un conteur faute des problèmes liés à l’octroie du visa. Il a aussi créé un grand centre d’accueil artistique en France avec des salles de répétition, des dortoirs, un studio d’enregistrement ouvert à tout le monde, y compris des centrafricains. Présentement, Malepopo est à Bangui pour les festivités de fin d’année.